Matthias Goerne et Daniil Trifonov | Club musical de Québec
Chant et piano

           Le baryton allemand Matthias Goerne, né à Weimar, a étudié avec Hans-Joachim Beyer à Leipzig et avec deux des plus grands chanteurs du XX^e siècle : Elisabeth Schwarzkopf (1915-2006) et Dietrich Fischer-Dieskau (1925-2012). Les grandes scènes du monde l’ont vu interpréter plusieurs rôles majeurs du répertoire : Wolfram (Tannhäuser), Amfortas (Parsifal), Wotan (Ring), Jochanaan (Salome) et Orest (Elektra), ainsi que Barbe-Bleue et Wozzeck dans les opéras de Bartók et de Berg. Il a obtenu quatre nominations aux Grammy, des prix des revues Gramophone et BBC Music Magazine, un Diapason d’or/Arte. Il s’est aussi distingué aux International Classical Music Awards et ECHO Klassik (chanteur de l’année en 2017). Il est également membre honoraire de la Royal Academy of Music de Londres. Il a été artiste en résidence avec la Philharmonie de l’Elbe (Hambourg), puis avec le New York Philharmonic Orchestra. Parmi les enregistrements de lieder de Matthias Goerne, on retrouve des disques Brahms avec Christoph Eschenbach, Schumann avec Markus Hinterhäuser et Mahler avec le BBC Symphony Orchestra, ainsi que 12 disques consacrés à Schubert avec divers pianistes, dont Christoph Eschenbach et Leif Ove Andsnes. Il s’est produit au Festival de Lanaudière en 2022 (Schubert) et à deux reprises en 2024 (Schubert; puis Wagner, avec l’OSM).

           Né en 1991 à Nijni Novgorod d’un père compositeur et d’une mère professeure de musique, le pianiste russe Daniil Trifonov commence le piano à l’âge de cinq ans et donne son premier récital deux ans plus tard. Il fait ses études à l’Académie russe de musique Gnessine (d’où Evgeny Kissin est aussi issu) avec Tatiana Zelikman, puis avec Sergueï Babayan à Cleveland. En 2014, il a créé dans cette ville un concerto qui lui avait été commandé par le Cleveland Institute of Music, où il avait étudié la composition en plus du piano. En 2011, il avait remporté le premier prix au Concours international de piano Arthur Rubinstein à Tel Aviv. La même année, il avait accumulé les prix au prestigieux Concours international Tchaïkovski. Son album double consacré aux études de Liszt, paru sous étiquette Deutsche Grammophon en 2016, l’a propulsé au rang des plus fascinants pianistes de l’heure; l’enregistrement a d’ailleurs obtenu le prix Grammy du meilleur disque pour instrument solo. Il a également été nommé « Artiste de l’année » la même année par la revue anglaise Gramophone et a été choisi pour la même distinction par la revue américaine Musical America. En février 2020, le Club musical de Québec l’a accueilli pour jouer l’Art de la fugue avec son propre achèvement de la fugue finale, gravé sur un album double paru en 2021 (Bach : the Art of Life) avec d’autres œuvres de Bach et de ses fils.

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